J’étais partie avec l’idée d’écrire sur l’accueil de soi et puis, ce qui m’est venu, c’est « se cueillir » et au final, c’est une jolie image. Comme cueillir une belle fleur, délicatement. S’occuper de soi avec la plus grande des douceurs.

Le principe d’accueil nous ramène au féminin (yin) en nous et nous parle de ce que nous accueillons dans notre vie. Les expériences, les personnes… Mais qu’est-ce que s’accueillir au juste?

 

L’accueil de soi, c’est le fait de s’aimer un peu plus, toujours un peu plus. C’est se voir sous un angle positif ou négatif et toujours accueillir la personne que nous sommes avec amour. Je peux ainsi m’aimer lorsque j’échoue tout autant que lorsque je réussis. Je peux accueillir la gentille comme la méchante, l’ombre et la lumière en moi.

 

M’accueillir juste parce que c’est moi. C’est bête mais c’est un exercice plutôt difficile. Parce que cela suppose d’être son/sa meilleur(e) ami(e). Mais nous avons appris à nous juger,  à nous mettre des coups de pied au derrière et à ne surtout pas nous satisfaire d’un échec, ni même parfois d’une réussite. Nous avons appris à constamment nous mettre la pression mais jamais à porter ce regard aimant sur nous même. Il faudrait plutôt montrer qu’on ne s’aime pas, ça passe beaucoup mieux! D’ailleurs mieux vaut valoriser l’autre que soi même. Et pourquoi ne pas terminer en beauté sur de l’auto dévalorisation, c’est tellement bien vu! C’est surprenant quand on y pense mais c’est bel et bien ce qui se passe!

 

Oui, c’est ce que nous avons appris et ça fait des dégâts! Avec qui passons-nous le plus clair de notre temps? Avec nous-même! Si nous persistons à entretenir ce genre de rapport à l’intérieur, imaginez un peu la lutte qui s’y joue. Un véritable combat de catch! Nous passons tellement de temps à nous juger, à nous blâmer pour des erreurs que nous aurions commises!
Dans le même temps, nous demandons aux autres d’être plus cléments envers eux même. Parce que nous avons beau le faire à longueur de temps, quand nous le voyons chez l’autre, ça fait bizarre. C’est difficilement supportable. On invite l’autre à être plus doux avec lui parce qu’il ne peut pas sérieusement se traiter ainsi…alors même que c’est la guerre civile en nous. Mais nous n’en avons pas vraiment conscience. Nous ne nous rendons pas bien compte de la situation. D’ailleurs, nous préférons ne pas nous y aventurer, dans cet intérieur. C’est un terrain miné.

 

Et puis, parfois, nous n’avons pas ou plus le choix. Ces dernières années, mon corps m’a lancé des appels si forts que je n’ai eu d’autre alternative que d’y répondre, d’être à l’écoute de ce qui se vivait en moi. Et pour « bien » le vivre, il m’a fallu accueillir tout ce qu’il s’y passait, le beau et le moins beau, avec énormément de douceur, de bienveillance, de compassion et en m’aimant toujours un peu plus. Bon, au début, m’aimer quand j’étais angoissée, épuisée, en colère, quand j’estimais avoir mal fait quelque chose ou quand je me prenais la tête pour des bêtises me paraissait impossible. Quoi? Je peux m’aimer peu importe ce que je dis ou fais???
Il s’est passé un sacré débat dans ma tête. J’ai pesé le pour, le contre et j’ai fini par l’expérimenter.

 

Si j’accueille, je me calme. Si je continue de me blâmer, de refuser ce qui s’est passé, je m’engage dans une perpétuelle lutte intérieure, j’empire les choses et surtout, je me fais du mal toute seule. Dans un premier temps, j’ai juste envisagé la possibilité de m’aimer même si je ne suis pas « parfaite ». Parce que c’est bien l’idée qui se cache derrière tout ça, ce besoin d’être parfait(e) en tout temps. J’ai ainsi pu m’engager dans une nouvelle relation à moi-même dans laquelle je ne rejetais pas tout ce que je considérais comme « négatif » chez moi. Oui, en effet, je ne suis pas toujours gentille, je ne suis pas toujours généreuse, je ne suis pas toujours en paix, je ne suis pas toujours en pleine forme…

 

De fil en aiguille, je me suis en quelque sorte rapprochée progressivement de moi.J’ai enlevé des barrières jusqu’à pouvoir m’aimer avec ma mauvaise foi, ma colère, ma tristesse tout autant qu’avec ma joie, ma bienveillance, ma générosité. Sur ce chemin, tout est important, il n’y a pas de petit pas qui serait inutile.
Mon dialogue intérieur se modifie constamment et j’y mets de plus en plus d’amour. A chaque fois que je le fais, je me dis à moi-même que je suis aimable peu importe les circonstances. La pression diminue et la paix s’installe.

 

Souvent, nous blâmons l’extérieur. Nous voudrions que les autres, les circonstances changent alors que nous pouvons tout simplement commencer par nous. Et comme toutes les relations que nous vivons découlent de celle que nous avons avec nous-même, imaginez à quel point cela peut transformer notre vie!

Prenez soin de vous, de votre beauté et de votre laideur, de tout ce qui fait que vous êtes VOUS!

Magali

 

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