Ça fait un bon moment que je vois circuler sur le net, à intervalles plus ou moins réguliers, cette image qui nous montre qu’il est nécessaire de sortir de sa zone de confort pour être heureux, parce que c’est en dehors de cette dernière que la magie a lieu.

Pendant un bon moment, j’y ai cru. On a toujours l’impression qu’il faut faire quelque chose de différent, que la magie se situe dans un ailleurs idéalisé, qui serait tellement mieux que ce que l’on vit en ce moment. Tout, pourvu que ce soit différent. Le bonheur dans la fuite?

Or, très souvent, je me suis rendue compte que la magie, c’était simplement de changer de regard sur ce que je vivais, que je n’avais pas forcément besoin de faire quelque chose. Alors, pourquoi persister?

Le problème vient de cette croyance que ça doit être inconfortable pour être efficace. Autrement dit, la croyance qu’il faut souffrir pour être heureux, que l’on a rien sans rien… Comme s’il fallait donner de soi et même perdre un peu de soi pour obtenir un cadeau en retour. Comment peut-on croire en cela? La formulation devrait déjà nous mettre sur la piste de par sa contradiction: la magie dans l’inconfort! Comment serai-je plus heureuse en me faisant violence? Pourquoi ne pas justement rester dans sa zone de confort? Enfin, celle qui est la plus confortable parce que le quotidien n’est pas forcément toujours très confortable.

Et si l’on décidait de s’accorder de la douceur, de transformer cette croyance. Croire que le bonheur ne se mérite pas, que l’on n’a pas besoin de faire quelque chose de spécial pour être heureux mais simplement d’être qui nous sommes?

Si je vous présente les choses ainsi, c’est bien parce que j’ai testé tout ça. Il y a eu des moments où je suis sortie de ma zone de confort, parce que j’ai été élevée avec les mêmes croyances que tout le monde, parce que je me disais qu’il fallait que je fasse des efforts… Je me disais que pour guérir mes angoisses, je devais les affronter. Et ça n’a pas marché! Un vrai désastre. Je n’ai rien gagné, bien au contraire.  Je me suis fait mal. Ça a été violent et douloureux et m’a notamment valu une rechute phénoménale. C’est d’ailleurs cette dernière qui m’a fait dire STOP! A chaque fois que j’ai voulu sortir de ma zone de confort, je ne me sentais pas de le faire. Tout mon corps me disait non et au lieu d’écouter ce que je ressentais, j’ai choisi de suivre la voix du mental, de la logique.

C’est ce qui m’a poussée à être de plus en plus douce avec moi-même. J’ai alors pu me rendre compte que les changements tant désirés venaient à moi sans le moindre effort. (Oui oui, vous avez bien lu!) Pas forcément au moment où je l’aurais souhaité mais au moment le plus juste pour moi, quand j’y étais prête tout simplement et toujours dans la plus grande douceur. Au fur et à mesure, ce qui me semblait impossible peu de temps auparavant devenait possible. C’est ainsi que j’ai vu ma zone de confort s’agrandir.

Cela ne veut pas non plus dire que je suis restée assise à ne rien faire, à attendre que ça passe. J’en ai profité pour m’amuser à l’intérieur de ma zone de confort (ou au moins ma zone la plus confortable). Faire des choses différentes, oui, mais parce que j’en avais envie et que ça me mettait en joie.

N’oubliez pas non plus qu’une zone de confort est très personnelle. Ne vous comparez pas aux autres. Ce qui semble aisé pour votre voisin ne le sera pas forcément pour vous. Respectez-vous, soyez doux avec vous, faites confiance à ce que vous ressentez. Vous seul avez la réponse à chaque instant.
Par exemple, lorsque j’ai démissionné de l’Éducation Nationale, il m’était bien plus confortable de quitter l’enseignement que d’y rester. Et ça n’aurait pas été le cas pour tout le monde.

Donc voilà, pour moi, l’invitation est de rester un maximum dans sa zone de confort et d’évoluer dans la douceur et le respect de soi. C’est ça qui nous fera aller loin et dans de bonnes conditions. Et au final, cette zone s’agrandit naturellement, sans forcer!

Avec douceur et Amour

Magali

 

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