« Je ne sais pas »! Ça fait peur, c’est vide!
Et nous, on a besoin de plein, de certitude. On ne peut pas se laisser aller au doute. C’est insécurisant au possible. On veut quelque chose de concret sur quoi s’appuyer.

 

Donc, on choisit un partenaire de vie et pour que ce soit sûr, on se marie, on scelle tout ça. De même pour le travail, on veut un CDI pour pouvoir rester dans la même entreprise, ne pas changer. On a placé une grande valeur dans ce qui est connu, ce qui ne bouge pas. La certitude d’avoir quelqu’un à ses côtés, d’avoir un emploi…. Mais ça fonctionne aussi pour tous les aspects de nos vies. On construit une maison, on voit toujours les mêmes amis, on sort dans les mêmes endroits….

 

Bien sûr, les temps changent et les gens divorcent, changent de métier, d’entreprise, osent partir à l’aventure, osent l’inconnu! On fait ce choix de changement sans savoir ce que ça va donner, juste parce qu’on en a envie. On commence à accepter de changer des choses sans avoir de garantie, sans aucune certitude. Parce qu’à quoi bon la certitude si l’on est pas heureux?

 

La richesse du « je ne sais pas », c’est aussi cette ouverture qu’il permet lorsqu’on a une décision à prendre.
Tout devient alors possible. On n’essaie plus de trouver une réponse à tout prix parce qu’il le faut, qu’on ne peut pas rester dans ce vide, cette incertitude la plus totale!

 

La magie du « je ne sais pas  » (parce que pour moi c’est purement magique), c’est cette pression qui lâche. J’arrête de réfléchir, de me prendre la tête et je me fais confiance, je sais que j’aurai les réponses à mes questions en temps et en heure. Je le sais, c’est tout. Je peux donc me détendre. Ben oui, se forcer à prendre une décision quand on n’y est pas prêt, à quoi ça sert sinon à se mettre une bonne pression sur les épaules qui n’arrange rien, bien au contraire. Ça n’aide pas! Et bien, souvent la réponse vient assez rapidement justement parce qu’on s’est fait le cadeau de se lâcher la grappe et se faire confiance.

 

Mais cela va bien au-delà de cet exemple, c’est au quotidien que cela se passe sur tout et n’importe quoi. A chaque fois que je dis « je ne sais pas », j’ouvre un espace. L’image qui me vient est celle d’une grande et belle bulle vide. Et comme elle est vide, elle est prête à accueillir.

A force de vouloir tout savoir, avoir un avis sur tout, on ferme toutes les portes, on ne cherche plus, on reste campé sur nos positions. C’est pas la panacée mais au moins, il y a quelque chose de sûr!
J’ai la sensation de quelque chose de très lourd lorsque je pense à ça. Comparé à la légèreté du « je ne sais pas ».
A chaque fois, je donne la possibilité à une réponse, une information d’arriver à moi. Je suis ouverte à bien plus de choses! Je peux avoir des idées auxquelles je n’aurais même pas songé au départ!

 

Bon, c’est vrai, on n’aime pas dire qu’on ne sait pas. Il faut montrer qu’on sait. C’est un aveu de faiblesse. Je suis de l’avis contraire! C’est preuve de grande force et de confiance d’oser dire « je ne sais pas » sans se sentir mal, sans avoir besoin de se justifier. Juste ces quatre mots, rien de plus.

 

Et plus je m’ouvre à cet espace, plus je découvre de choses bien au-delà de ce que j’aurais pu imaginer. Je crois que c’est le moment où on lâche une partie du mental; on passe le relai à l’intuition. Et quelle puissance! C’est bien le meilleur GPS du monde! On l’a tous en série mais on n’a pas appris à l’utiliser! Quel dommage! La bonne nouvelle c’est qu’il est toujours là et que bien souvent, on l’utilise sans même en avoir conscience! Il faut bien avouer que plus on en prend conscience et donc plus on l’écoute, mieux c’est!

 

Faites le test! Vous devez prendre une décision et vous vous prenez la tête depuis un moment? Essayer de dire « je ne sais pas mais je fais confiance et je sais que j’aurai la réponse, tous les éléments dont j’ai besoin, en temps et en heure » et voyez ce qui se passe!

 

Amusez-vous!

Magali

 

 

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