Au delà du négatif

Au delà du négatif

J’ai eu l’occasion, ces derniers temps, de retomber sur des bouquins qui abordent les affirmations positives, la pensée positive. Je n’ai jamais accroché à cette approche, j’y étais d’ailleurs complètement hermétique. Mais bon, plutôt que de rester fermée et de me priver de quelque chose, je me suis dis que si ça arrivait à  moi, ça n’était pas un hasard. D’ailleurs, me voici à te partager un article sur le sujet, et on ne sait jamais, il pourrait peut-être t’être utile, qui sait?

 

Déjà, tu dois te demander comment j’ai pu être bloquée par tout ce positif et ces bonnes pensées et tu as bien raison! Au premier abord, ça peut paraître bien bizarre! Une petite mise en contexte est donc nécessaire. Il y a presque huit ans, ma vie est chamboulée. Je suis prise d’angoisses, de crises d’angoisses et je ne peux plus mettre un pied dehors. En bref, je suis perdue, je ne comprends pas ce qui m’arrive et je mets tout en œuvre pour que ma vie redevienne « normale » au plus vite. Je romps le suspense de suite, ma vie n’est pas redevenue « normale » rapidement et surtout, au bout d’un certain temps, je n’ai plus eu envie d’une vie « normale ».

 

Mais, revenons à nos moutons. Je cherche donc des solutions pour me sentir mieux et s’offrent à moi ces affirmations positives. J’essaie, mais ça ne fonctionne absolument pas pour moi, voire ça m’angoisse encore plus! Pourquoi? Parce que j’essaie de me forcer à croire en quelque chose auquel je ne crois pas du tout. A l’époque, la simple idée de sortir me met dans un état proche de la crise d’angoisse. J’ai l’impression que mon corps fonctionne sans mon consentement, que je ne maîtrise plus rien. De violentes angoisses s’emparent de moi, de mon corps, prennent possession de mon corps et je n’ai pas mon mot à dire. D’une seconde à l’autre tout bascule sans que je comprenne ce qui m’arrive. Mon cœur s’emballe au point où je crois qu’il va exploser, je peux à peine respirer… l’affolement, la sensation d’être en train de mourir. Un petit cocktail bien sympa quoi! J’en rigole maintenant mais je peux te dire que je ne riais pas à l’époque!

 

Tu te dis que les affirmations auraient justement dû m’aider à reprendre le contrôle, cette sensation de contrôle du moins. Eh bien non, ça a juste créé un énorme conflit en moi. J’essayais de me répéter que tout allait bien, que j’étais en sécurité… alors qu’à l’intérieur de moi, ça disait NON. Je me sentais dans une insécurité totale et me répéter le contraire ne faisait qu’augmenter le conflit. Mon corps et mes ressentis criaient mon insécurité. Je ne pouvais pas croire à ces affirmations alors que je vivais tout le contraire!
J’ai essayé à nouveau un peu plus tard, à un moment où les angoisses étaient moins fortes. J’essayais d’affirmer et de visualiser ma guérison sans aucun résultat.

 

 

Aujourd’hui?

 

Après quelques années, me voici donc à remettre le nez dedans. Je me dis qu’aujourd’hui, je suis différente et que je verrai peut-être les choses différemment, que j’y trouverai peut-être des clefs pour m’aider. Mais toujours pas. Disons qu’en fait, ça me permet d’avoir des idées pour autre chose (mais ça n’est pas clair encore donc ce sera pour plus tard, dans un autre article parce que je ne rejette pas complètement le pouvoir des affirmations) et que ça m’a surtout permis de comprendre encore mieux ce qui m’a bloquée dans les affirmations positives, ce qui a fait que ça n’a pas fonctionné pour moi.

1) Il y a toujours, même si c’est un peu édulcoré dans certaines versions, en arrière plan, cette idée de ne vivre que du positif et de rayer le négatif de la carte.

2) J’y trouve un côté infantilisant (le même que je retrouve dans la religion): si tu es gentil(le)/positif(ve), la vie sera gentille avec toi, tu seras récompensé(e) par du positif. Sauf que, pour moi, la vie ne fonctionne pas comme ça. Alors, tous les gens qui vivent des trucs pas sympa genre maladies grave, traumatismes en tout genre.. seraient donc punis par la vie??? Je crois que tu connais déjà ma réponse!

 

 

Se débarrasser du négatif?

 

Vouloir se débarrasser du négatif, c’est vouloir se débarrasser de la moitié de la vie, de la moitié de soi. Nous vivons dans un monde duel où le positif et le négatif coexistent. Refuser les expériences négatives, les émotions négatives nous met dans la merde jusqu’au cou! Est-ce que ça les empêche d’arriver? Non, on vit tous des expériences « positives » et des expériences « négatives ». Vouloir rester dans le positif tout le temps, c’est être dans une lutte, un contrôle permanent qui est non seulement inefficace mais aussi usant.

 

Au contraire, au lieu de fuir le négatif à tout prix, je peux commencer à changer de regard, à accepter qu’il fait partie de la vie et tenter de l’apprivoiser. Plus j’ai peur de quelque chose, plus je rends le truc difficile. Déjà, on peut commencer à faire un petit bilan et voir que le négatif n’est pas toujours si négatif que ça! Si je regarde ces huit dernières années, je peux me dire que ça a été horrible et je ne vais pas te mentir et te raconter que ça a été une partie de plaisir! Il y a eu des moments où je n’en pouvais plus. Même aujourd’hui, je vais beaucoup mieux, mais je ne sors toujours pas seule et oui, c’est chiant, frustrant… et parfois je me demande moi-même comment je peux vivre comme ça. Mais, je me sens plutôt bien car je ne suis plus angoissée au quotidien. Et surtout, les angoisses m’ont offert la possibilité de me transformer, possibilité que je n’aurais pas eu si on n’avait pas fait connaissance! C’est paradoxal parce qu’elles m’ont enfermée chez moi mais m’ont aussi fait bouger comme jamais. J’ai cherché des solutions, j’ai changé de regard sur la vie, j’ai changé de métier, je me suis transformée radicalement. Évidemment, tout à coup, la notion de positif ou de négatif devient très relative! Et tu as sûrement, toi aussi, vécu un ou des événements qui ont été super durs mais qui, au final, t’ont tellement apporté!

 

 

Les émotions négatives

 

Grâce aux angoisses, j’ai travaillé dur, et notamment sur les émotions dites négatives, celles que je refusais et refoulais depuis un bon moment! Les grandes gagnantes sont ………….. la colère et sa copine la tristesse!
Il a d’abord fallu que je me dise que les émotions ont forcément une utilité. Je me suis aussi rendu compte qu’elle sont faites pour circuler, pour se vivre au lieu de les bloquer et de se compliquer la vie avec des désagréments plus ou moins importants. Alors, je leur ai ouvert la porte, j’ai accepté de les accueillir chez moi, en moi, de les vivre, et même d’y prendre goût! Oui, tu as bien lu! Là, tu te dis que ça n’est pas possible! Et ben, si!
Oui, j’ai pris l’énoooorme risque d’abaisser mon taux vibratoire!!! Et selon la loi d’attraction, j’aurais dû me sentir trèèèèèèèèèès maaaaaal! Eh ben non, c’est tout le contraire qui s’est passé. Je me suis sentie super bien. Ça ne m’a pas demandé d’effort particulier, juste de dire OUI!

 

Cette expérience m’a montré que plus j’embrasse le négatif, plus je me roule dedans, plus j’accepte que c’est ce qui me traverse maintenant, mieux je me sens. Toutes ces émotions que j’accepte de vivre ne stagnent plus en moi au risque de créer de l’inconfort ou carrément une maladie. Accepter le positif et le négatif, c’est accepter la vie telle qu’elle est! Ça paraît peu mais c’est un pas de géant, qui se fait en plusieurs petits pas, chacun à son rythme. J’ai encore un sacré boulot à faire sur ça, enfin, quand je dis « boulot », j’aime pas trop cette idée de travailler dur, d’en chier… Disons simplement que ça ne se fait pas en un jour, mais que chaque pas apporte un sacré soulagement. Ouais, on peut enfin relâcher un peu la pression du tout positif!

à très bientôt!
Magali

 

PS: Dans un autre article, je te raconterai en détails comment j’ai vécu à fond la tristesse et la colère. Ça fera peut-être l’objet deux articles d’ailleurs parce que j’ai pas mal de choses à dire et je suis plutôt du genre bavarde! Je l’aurais bien fait aujourd’hui mais je crois que cet article est assez long. Inutile de le rendre indigeste! Et puis, allez, gardons un peu de suspense!!! 😉

 

Tu es assez…

Tu es assez…

Tu as cette petite voix dans la tête qui te dit que tu n’es pas assez, que tu ne fais pas assez. Elle te met une sacrée pression et te fait te sentir incomplet, parfois même inutile. Et tu essaies toujours d’en faire plus, d’être plus, comme lancé(e) dans une course sans fin, pour être plus, meilleur…

 

D’où vient cette petite voix?

C’est l’enfant en toi, celui qu’on appelle aussi l’enfant intérieur. C’est la voix de celui qui veut faire plaisir à papa et maman, à ses enseignants, à son entraîneur de foot, à son professeur de piano, à ces adultes qui l’entourent. Il voudrait être à la hauteur de leurs attentes, réussir pour qu’ils soient fiers de lui.

 

Aujourd’hui

Aujourd’hui, tu es adulte mais cet enfant est toujours là en toi et il est toujours dans cette démarche de faire plaisir aux autres, peut-être toujours à ses parents mais aussi à son patron, à ses enfants, à ses proches… Tu te dis donc, consciemment ou pas, que tu dois être performant, que tu pourrais faire plus, être plus et tu culpabilises de ne pas atteindre cet idéal. Tu culpabilises de ne pas être parfait.

Il y a certainement beaucoup de choses que tu pourras accomplir si tu en as envie, certains comportement que tu pourras changer parce qu’ils te dérangent. Tu as le temps pour le faire. Tu ne pourras pas tout accomplir en une fois. Mais, en aucun cas, tu ne pourras être parfait tel que tu l’imagines parce que cette perfection n’existe pas!

 

Et si…?

Et si l’adulte que tu es aujourd’hui pouvait rassurer cet enfant? S’il pouvait lui dire qu’il est assez, qu’il fait assez. Que quoi qu’on puisse en penser, tu sais aujourd’hui qu’on fait toujours tous de notre mieux et que si on avait pu en faire plus, on l’aurait déjà fait. Que nous ne sommes pas des machines, que chacun a ses peurs, ses blocages et compose avec tout ça. Ça n’est pas un problème. C’est être humain.

Si tu pouvais t’arrêter ne serait-ce qu’une minute, maintenant, et dire à cet enfant que tu es fier(e) de lui, de ce qu’il es, de ce qu’il fait, de ce qu’il a fait? Fais une liste et montre lui tout ce qu’il a accompli depuis tout ce temps. Dis-lui qu’il est largement assez et que tu l’aimes tel qu’il est. Tu pourrais alors, à ton tour, être fier(e) de toi, prendre conscience que tu es assez, que tu fais assez. Alors, tu pourrais relâcher un peu de cette pression que tu te mets sur les épaules. Alors, tu pourrais te détendre et devenir, l’espace d’un moment, ton meilleur ami au lieu d’être ton pire juge.

Et de fil en aiguille, les enfants qui t’entourent pourront alors suivre ton exemple et apprendre qu’il n’est pas nécessaire d’être « parfait », que tout cela n’existe pas, que c’est un leurre qui ne mène nulle part.

Tu es assez et c’est parfait ainsi!

Magali

J’ai testé le non jugement

J’ai testé le non jugement

Le non jugement, voilà une notion qui a l’air bien intéressante. Rien de très nouveau en même temps parce que cela fait bien longtemps qu’on nous répète que juger c’est pas bien…
Donc, que ce soit dans le développement personnel, la spiritualité…, on nous invite à entrer dans cette zone de non jugement.
Sur le papier, ça a l’air plutôt pas mal mais dans les faits, ça donne quoi? Je l’ai donc testé et je peux de suite vous dire que je n’ai pas été du tout convaincue!

 

L’aventure du non jugement…

Alors, ça commence plutôt pas mal parce que je m’auto congratule, je me dis que je suis une bonne personne qui fait bien les choses… Le non jugement, c’est une bonne valeur etc.
Mais, pour arriver dans cette zone de non jugement, je suis passée par l’ajout d’un juge intérieur, celui qui repérait tous ces moments où je jugeais et qui me rappelait à l’ordre. Au lieu de m’alléger et me sentir mieux, me voilà avec un nouveau juge et quelle pression d’être toujours à vérifier si l’on juge ou pas. Pas vraiment ce que l’on pourrait appeler une réussite! Un tension intérieure pour m’empêcher d’être qui je suis!

Pire que cela, je me suis rendue compte que j’étais amenée à juger encore plus les autres. Oui, je juge ceux qui jugent (« c’est pas bien! ») alors que moi, je suis tellement mieux que ça, au-dessus de ça… et ils gagneraient tellement à être comme moi! Bon, on le formule pas vraiment comme ça mais en gros l’attitude en dit long et c’est bien ce qui se passe dans les faits. C’est de la condescendance et c’est bien désagréable! J’ai regardé autour de moi et j’ai vu que tout le monde jugeait et que ceux qui prétendaient être dans le non jugement étaient pareils, voire bien pires que les autres.

 

Au passage, dans le non jugement, il y toujours le mot jugement et d’une certaine façon, lorsque que je décide de ne pas juger, de lutter contre moi-même, cette partie de moi qui juge, je ne fais que l’amplifier! Et ça marche comme ça pour tout. Plus je veux me débarrasser de quelque chose, d’un comportement, plus je vais focaliser dessus et plus ce sera présent dans ma vie. Ce à quoi je résiste persiste!

 

Avec de bonnes intentions au départ, je me suis rendue compte que cette nouvelle attitude n’aidait personne, ni moi, ni les autres. Pourtant, elle avait l’air sympa comme ça, en théorie. Et puis le jugement, c’est pas bien… Alors, comment on s’en sort?

 

Je juge et ça n’est pas bien grave!

La grande révélation, le grand soulagement a été d’admettre que je passe mon temps à juger, à avoir un avis sur tout. Que j’en sois consciente ou non d’ailleurs. Dès que je me lève le matin et jusqu’à ce que je me couche le soir, je juge! J’ouvre les volets, et il fait beau.. ou pas. J’aime ou je n’aime pas.
Et on peut continuer comme ça et s’arrêter à chaque pas, chaque action de la journée et arriver au même résultat! Il y a la nourriture, les collègues, les voisins, la musique, les autres conducteurs, les lois, le physique des autres, leurs vêtements… Oui, je passe mon temps à juger et est-ce si grave que ça en a l’air? Pour moi, non. Je ne suis pas neutre. En fait, là où je m’exprime, donne mon avis, je fais également des choix. Je vais choisir de manger un aliment plutôt qu’un autre, de voir telle personne et d’en éviter une autre, d’écouter la musique que j’aime, celle qui me rend joyeuse… Cela me permet d’aller vers ce qui me convient et tout ne peut pas me plaire! Comment limiter mon expérience sinon? Comment rendre mon expérience individuelle si unique?

 

Je me rends compte qu’on s’est tellement raconté que c’était pas bien qu’on a censuré tout ça. Alors, comme ce mot n’est pas beau, pas bien, pas acceptable, on va peut-être chercher à en utiliser d’autres qui vont nous donner l’impression de ne pas juger mais le comportement reste le même! Je ne vois pas à quoi ça nous avance. Je préfère me réconcilier avec le jugement et je pense qu’on cohabitera bien mieux.

 

Voilà donc où j’en suis aujourd’hui et je ne m’estime pas être une mauvaise personne pour autant. Peut-être que d’ici 50, 100, 500 ou même 1000 ans, l’être humain super évolué ne jugera pas. Mais je n’en suis pas là. Je vis aujourd’hui et je ne peux pas nier l’évident fiasco de cette expérience. Quoique…. Elle m’a quand même permis de mettre les choses à plat et de me réconcilier avec le jugement donc c’est une opération valable! Et puis au final, j’ai surtout appris une chose super importante:

 

Je ne détiens pas LA vérité!

Et surtout, LA vérité n’existe pas. Donc personne n’a un jugement supérieur à l’autre. Nous sommes des êtres humains qui vivons notre expérience. Chacun possède sa version de la vérité. Chacun juge en fonction de ses critères, ses croyances, son éducation, son cheminement… C’est pour cette raison que nous n’avons pas tous le même avis.
Le regard que je pose sur le monde qui m’entoure est filtré par mes croyances donc, dans mon monde, j’ai raison, bien évidemment. De la même manière, mon voisin vit dans son monde, et dans son monde, il a raison… Il n’y a aucune vérité objective. Elle est impossible à atteindre parce qu’elle n’existe pas!
Donc, juste me rappeler que lorsque je juge quelqu’un ou quelque chose, cela ne veut pas dire que c’est la vérité et que cette personne m’est supérieure ou inférieure. Cela veut juste dire que nous n’avons pas le même avis!

 

A vos jugements, décomplexés, assumés et libérés! 😉

Magali

PS: Si tu as aimé l’article, sens-toi libre de le partager!

PS2: Tu as envie de « travailler » avec moi? C’est par ICI!

 

Ce cher mental

Ce cher mental

A en croire ce que je lis à droite à gauche, ce cher mental serait responsable de bon nombre de nos malheurs: de nos prises de tête, de nos stress et angoisses… Il faudrait, selon les cas, ne pas l’écouter, le faire taire, le remettre à sa place… J’ai parfois l’impression qu’on me parle d’un personnage, tel le diable, qui passerait son temps à tout faire pour nous mettre des bâtons dans les roues et nous empêcher d’être heureux. A chaque fois que je tombe sur ce genre de discours, quelque chose me dérange. Y-aurait-il quelque chose de foncièrement mauvais en nous et qu’il faudrait donc « faire taire, mettre en sourdine, ne pas croire… » en opposition à une partie très lumineuse?

 

A quoi sert le mental?

Premier constat, sans mental, l’expérience humaine n’est pas possible. Il nous permet de communiquer, d’apprendre, de lire et écrire, de retenir, d’être logique et de raisonner, de comprendre, de nous repérer dans le temps et l’espace, d’organiser une journée, prévoir un trajet… La liste est très longue et il est inutile de la poursuivre bien longtemps pour comprendre que sans ce cher mental, nous ne ferions pas grand chose! Alors pourquoi s’acharner sur lui de la sorte?

 

Où se situe le problème?

On nous a appris à nous reposer uniquement sur notre mental pour gérer tous les aspects de notre vie. Sans même nous en rendre compte, nous avons accepté de fonctionner ainsi. Parce qu’il est logique et rationnel et que c’est rassurant. Et puis, il faut bien dire que son efficacité n’est pas à remettre en question. A tel point qu’on lui en demande beaucoup, voire beaucoup trop. On le surcharge de travail et surtout de tâches qu’il ne peut gérer seul ou pour lesquelles il n’est pas du tout fait. Il ne peut, dans ces conditions, nous apporter une réponse satisfaisante!

 

Le mental et les émotions.

Bien souvent nous nous servons de notre mental pour gérer nos émotions. Une émotion surgit et elle demande simplement à être vécue. Au lieu de laisser ce processus sa faire, nous évaluons cette émotion. Est-elle logique? Est-elle positive? Est-elle socialement acceptable?… En fonction de ces réponses nous allons nous autoriser ou non à l’exprimer. Et c’est là, qu’on se met des bâtons dans les roues. Toute émotion qu’on refuse d’exprimer est donc bloquée en nous, en attente d’expression. Nous bloquons l’énergie au lieu de la laisser circuler librement. Cela peut créer un ensemble de difficultés plus ou moins importantes jusqu’à ce qu’on accepte enfin de la vivre. C’est pour cette raison qu’il faudra travailler à rassurer le mental, à lui expliquer les choses avant de pouvoir débloquer certaines émotions. Changer de perspective sur les émotions et réapprendre à les exprimer nous sera d’une grande aide. Pas d’empressement cependant, on le fait à notre rythme, tout en douceur!

 

Le mental et l’avenir

Voici un autre domaine dans lequel nous mettons notre mental à rude épreuve. Lui, il est logique et fonctionne avec ce qu’il connaît. Il peut donc m’aider à planifier ma journée, ma semaine parce que les tâches lui sont familières, les lieux, que tout rentre dans des cases bien précises… Dans ce cas, il va m’être d’une aide précieuse. Imaginons maintenant que je souhaite changer de vie radicalement; que j’envisage de déménager dans un pays étranger, de quitter mon emploi et changer de domaine d’activité ou devenir chef d’entreprise. Dans ce cas précis, le mental ne peut m’aider car c’est une situation inconnue. Si je me repose uniquement sur lui pour prendre ma décision, je vais le mettre (et donc me mettre) en difficulté. Cela constitue une grosse pression pour lui. On va donc le faire tourner en boucle afin de parvenir à une réponse mais il ne peut nous apporter aucune certitude, aucune sensation de confiance qui nous dit « oui, c’est bon, tu peux y aller! ».
Dans ce cas, il vaut mieux se reposer sur son intuition, cette partie de nous qui va nous guider,celle qui sait. Le mental, lui, suivra. Il faut juste que nous soyons d’accord pour avoir recours à cette équipe et les faire fonctionner ensemble. Si je refuse d’écouter ou de faire confiance à mon intuition, j’en suis responsable. Je surcharge de pression le mental, qui ne peut, en conséquence, bien réagir.

 

C’est donc une habitude bien ancrée, transmise depuis des générations et qui consiste à nous reposer uniquement sur le mental dans tous les domaines de notre vie. Parce que le mental est logique et que l’intuition ne l’est pas du tout. Ce sont d’ailleurs souvent des gens très matérialistes, qui ne croient que ce qu’ils voient qui pensent ainsi. Pourtant, le mental n’a rien de très matériel quand on y pense… Et, bien que la logique puisse sembler rassurante, elle ne mène pas toujours à de très bonnes prises de décisions. Au contraire, il suffit de commencer à écouter son intuition et la suivre pour se rendre compte qu’elle nous facilite la vie à un point difficilement imaginable. La réponse est instantanée! Pas de prise de tête…

 

Alors, au lieu de blâmer ce cher mental et d’entrer dans une guerre sans merci contre lui (qui ne peut d’ailleurs que nous être nocive), pourquoi ne pas tout simplement reconnaître ses spécificités et profiter pleinement de son efficacité? Pourquoi ne pas le faire jouer collectif et ainsi nous simplifier la vie?

à bientôt!

Magali

 

S’accueillir, se cueillir…

S’accueillir, se cueillir…

J’étais partie avec l’idée d’écrire sur l’accueil de soi et puis, ce qui m’est venu, c’est « se cueillir » et au final, c’est une jolie image. Comme cueillir une belle fleur, délicatement. S’occuper de soi avec la plus grande des douceurs.

Le principe d’accueil nous ramène au féminin (yin) en nous et nous parle de ce que nous accueillons dans notre vie. Les expériences, les personnes… Mais qu’est-ce que s’accueillir au juste?

 

L’accueil de soi, c’est le fait de s’aimer un peu plus, toujours un peu plus. C’est se voir sous un angle positif ou négatif et toujours accueillir la personne que nous sommes avec amour. Je peux ainsi m’aimer lorsque j’échoue tout autant que lorsque je réussis. Je peux accueillir la gentille comme la méchante, l’ombre et la lumière en moi.

 

M’accueillir juste parce que c’est moi. C’est bête mais c’est un exercice plutôt difficile. Parce que cela suppose d’être son/sa meilleur(e) ami(e). Mais nous avons appris à nous juger,  à nous mettre des coups de pied au derrière et à ne surtout pas nous satisfaire d’un échec, ni même parfois d’une réussite. Nous avons appris à constamment nous mettre la pression mais jamais à porter ce regard aimant sur nous même. Il faudrait plutôt montrer qu’on ne s’aime pas, ça passe beaucoup mieux! D’ailleurs mieux vaut valoriser l’autre que soi même. Et pourquoi ne pas terminer en beauté sur de l’auto dévalorisation, c’est tellement bien vu! C’est surprenant quand on y pense mais c’est bel et bien ce qui se passe!

 

Oui, c’est ce que nous avons appris et ça fait des dégâts! Avec qui passons-nous le plus clair de notre temps? Avec nous-même! Si nous persistons à entretenir ce genre de rapport à l’intérieur, imaginez un peu la lutte qui s’y joue. Un véritable combat de catch! Nous passons tellement de temps à nous juger, à nous blâmer pour des erreurs que nous aurions commises!
Dans le même temps, nous demandons aux autres d’être plus cléments envers eux même. Parce que nous avons beau le faire à longueur de temps, quand nous le voyons chez l’autre, ça fait bizarre. C’est difficilement supportable. On invite l’autre à être plus doux avec lui parce qu’il ne peut pas sérieusement se traiter ainsi…alors même que c’est la guerre civile en nous. Mais nous n’en avons pas vraiment conscience. Nous ne nous rendons pas bien compte de la situation. D’ailleurs, nous préférons ne pas nous y aventurer, dans cet intérieur. C’est un terrain miné.

 

Et puis, parfois, nous n’avons pas ou plus le choix. Ces dernières années, mon corps m’a lancé des appels si forts que je n’ai eu d’autre alternative que d’y répondre, d’être à l’écoute de ce qui se vivait en moi. Et pour « bien » le vivre, il m’a fallu accueillir tout ce qu’il s’y passait, le beau et le moins beau, avec énormément de douceur, de bienveillance, de compassion et en m’aimant toujours un peu plus. Bon, au début, m’aimer quand j’étais angoissée, épuisée, en colère, quand j’estimais avoir mal fait quelque chose ou quand je me prenais la tête pour des bêtises me paraissait impossible. Quoi? Je peux m’aimer peu importe ce que je dis ou fais???
Il s’est passé un sacré débat dans ma tête. J’ai pesé le pour, le contre et j’ai fini par l’expérimenter.

 

Si j’accueille, je me calme. Si je continue de me blâmer, de refuser ce qui s’est passé, je m’engage dans une perpétuelle lutte intérieure, j’empire les choses et surtout, je me fais du mal toute seule. Dans un premier temps, j’ai juste envisagé la possibilité de m’aimer même si je ne suis pas « parfaite ». Parce que c’est bien l’idée qui se cache derrière tout ça, ce besoin d’être parfait(e) en tout temps. J’ai ainsi pu m’engager dans une nouvelle relation à moi-même dans laquelle je ne rejetais pas tout ce que je considérais comme « négatif » chez moi. Oui, en effet, je ne suis pas toujours gentille, je ne suis pas toujours généreuse, je ne suis pas toujours en paix, je ne suis pas toujours en pleine forme…

 

De fil en aiguille, je me suis en quelque sorte rapprochée progressivement de moi.J’ai enlevé des barrières jusqu’à pouvoir m’aimer avec ma mauvaise foi, ma colère, ma tristesse tout autant qu’avec ma joie, ma bienveillance, ma générosité. Sur ce chemin, tout est important, il n’y a pas de petit pas qui serait inutile.
Mon dialogue intérieur se modifie constamment et j’y mets de plus en plus d’amour. A chaque fois que je le fais, je me dis à moi-même que je suis aimable peu importe les circonstances. La pression diminue et la paix s’installe.

 

Souvent, nous blâmons l’extérieur. Nous voudrions que les autres, les circonstances changent alors que nous pouvons tout simplement commencer par nous. Et comme toutes les relations que nous vivons découlent de celle que nous avons avec nous-même, imaginez à quel point cela peut transformer notre vie!

Prenez soin de vous, de votre beauté et de votre laideur, de tout ce qui fait que vous êtes VOUS!

Magali

 

La dictature de la spiritualité

La dictature de la spiritualité

Tu ne jugeras point.
Tu vivras dans l’instant présent.
Tu seras dans la gratitude, le pardon…
Tu seras toujours dans l’amour afin de conserver une haute vibration.
Tu éviteras les émotions négatives telles la colère, la peur, la tristesse qui abaissent ta vibration.
Tu seras écolo.
Tu achèteras des jouets en bois pour tes enfants mais tu seras quand même contre la déforestation.
Tu te déplaceras à vélo ou à pied.
Si tu dois absolument prendre ta voiture, tu feras du covoiturage.
Tu ne mangeras pas de viande (à moins qu’elle soit bio et encore…) et si tu pouvais être vegan, Gaïa t’en serait tellement reconnaissante!
Tu achèteras des fruits et légumes bio ou au moins locaux.
Tu ne boiras pas de lait de vache.
Tu ne boiras pas de café.
Tu ne boiras pas d’alcool.
Tu ne fumeras pas.
Tu méditeras tous les jours.
Tu ne t’adonneras plus à des activités superficielles telles le shopping…
Tu ne liras plus de romans de gare mais des livres de développement personnel.
Tu feras toi-même tes vêtements ou tu les achèteras en coton bio chez des commerçants locaux.
(Pour les femmes) Tu n’utiliseras plus de serviettes ou tampons jetables mais une coupe menstruelle ou mieux encore, rien du tout. Tu t’initieras au flux instinctif.
Tu n’iras plus dans les grandes surfaces ou les grands magasins.
Tu seras allergique au gluten.
Tu seras une bonne mère donc tu seras une « maman bio » qui cuisinera de bons petits plats pour toute la famille; fabriqueras toi-même tes produits ménagers, tes produits de beauté (ou mieux, tu n’en utiliseras plus!). Si tu peux également avoir un potager et un poulailler, toute ta famille sera tellement plus heureuse!

 

Je pourrais continuer encore longtemps comme ça. Ce texte est volontairement exagéré mais pas si caricatural que ça!

En effet, j’ai l’impression que depuis quelques temps, le « mouvement spirituel » devient de plus en plus extrême.
Ce qui me dérange, c’est cette volonté de fournir des règles de conduite en dehors desquelles nous ne serions pas de bons humains qui respectent la planète terre. Cette façon d’imposer sa vision comme s’il n’existait qu’une seule façon de faire, de vivre, comme si les personnes « spirituelles » savaient mieux que les autres! Je trouve ça radical et puis, vouloir imposer une façon de faire, regardez un peu dans l’histoire ce que ça a donné…
Pas très glorieux!

 

 

Nous avons la possibilité, sur cette terre, de vivre de plein de façons différentes. Honorons toutes ces possibilités! De toute façon, nous sommes tous uniques alors pourquoi vouloir tomber dans la norme. Une autre norme, exigeante et culpabilisante.
On va passer son temps à culpabiliser pour tout: si on prend sa voiture, si on ne mange pas bio, si on se met en colère….
Peut-on vraiment être heureux dans ces conditions? Vous pensez vraiment que ça fait du bien à la planète, des humains hyper stressés comme ça? Comme s’il n’y avait pas déjà assez de stress!

 

On n’a même plus le droit de vivre toutes nos émotions parce que certaines n’ont pas de « bonnes vibrations ». Où est le progrès?
On ne peut plus se laisser aller à rêver ou à repenser au passé parce qu’il faut être dans l’instant présent!
Il faut…, il faut…Comme une course au perfectionnisme! Mais quelle perfection?

 

C’est une pression de plus. J’ai envie de vivre mieux, pas de me sentir emprisonnée dans un système qui semble différent mais repose sur les mêmes principes.

 

J’ai décidé d’accepter pleinement mon humanité, mes colères, mes peurs, mes contradictions, ma mauvaise fois. J’ai décidé d’accepter de polluer avec ma voiture (pour l’instant on n’a pas 36 alternatives alors pourquoi culpabiliser?), de ne pas tout le temps acheter bio…

 

Je m’autorise à me détendre et me lâcher la grappe, à être la personne que je suis avec mes qualités et mes défauts. Je me fais le cadeau d’une vie plus légère et plus joyeuse. Je suis moi, loin d’être parfaite!

 

A notre Humanité!

 

Magali

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