La puissance du « Je ne sais pas »!

La puissance du « Je ne sais pas »!

« Je ne sais pas »! Ça fait peur, c’est vide!
Et nous, on a besoin de plein, de certitude. On ne peut pas se laisser aller au doute. C’est insécurisant au possible. On veut quelque chose de concret sur quoi s’appuyer.

 

Donc, on choisit un partenaire de vie et pour que ce soit sûr, on se marie, on scelle tout ça. De même pour le travail, on veut un CDI pour pouvoir rester dans la même entreprise, ne pas changer. On a placé une grande valeur dans ce qui est connu, ce qui ne bouge pas. La certitude d’avoir quelqu’un à ses côtés, d’avoir un emploi…. Mais ça fonctionne aussi pour tous les aspects de nos vies. On construit une maison, on voit toujours les mêmes amis, on sort dans les mêmes endroits….

 

Bien sûr, les temps changent et les gens divorcent, changent de métier, d’entreprise, osent partir à l’aventure, osent l’inconnu! On fait ce choix de changement sans savoir ce que ça va donner, juste parce qu’on en a envie. On commence à accepter de changer des choses sans avoir de garantie, sans aucune certitude. Parce qu’à quoi bon la certitude si l’on est pas heureux?

 

La richesse du « je ne sais pas », c’est aussi cette ouverture qu’il permet lorsqu’on a une décision à prendre.
Tout devient alors possible. On n’essaie plus de trouver une réponse à tout prix parce qu’il le faut, qu’on ne peut pas rester dans ce vide, cette incertitude la plus totale!

 

La magie du « je ne sais pas  » (parce que pour moi c’est purement magique), c’est cette pression qui lâche. J’arrête de réfléchir, de me prendre la tête et je me fais confiance, je sais que j’aurai les réponses à mes questions en temps et en heure. Je le sais, c’est tout. Je peux donc me détendre. Ben oui, se forcer à prendre une décision quand on n’y est pas prêt, à quoi ça sert sinon à se mettre une bonne pression sur les épaules qui n’arrange rien, bien au contraire. Ça n’aide pas! Et bien, souvent la réponse vient assez rapidement justement parce qu’on s’est fait le cadeau de se lâcher la grappe et se faire confiance.

 

Mais cela va bien au-delà de cet exemple, c’est au quotidien que cela se passe sur tout et n’importe quoi. A chaque fois que je dis « je ne sais pas », j’ouvre un espace. L’image qui me vient est celle d’une grande et belle bulle vide. Et comme elle est vide, elle est prête à accueillir.

A force de vouloir tout savoir, avoir un avis sur tout, on ferme toutes les portes, on ne cherche plus, on reste campé sur nos positions. C’est pas la panacée mais au moins, il y a quelque chose de sûr!
J’ai la sensation de quelque chose de très lourd lorsque je pense à ça. Comparé à la légèreté du « je ne sais pas ».
A chaque fois, je donne la possibilité à une réponse, une information d’arriver à moi. Je suis ouverte à bien plus de choses! Je peux avoir des idées auxquelles je n’aurais même pas songé au départ!

 

Bon, c’est vrai, on n’aime pas dire qu’on ne sait pas. Il faut montrer qu’on sait. C’est un aveu de faiblesse. Je suis de l’avis contraire! C’est preuve de grande force et de confiance d’oser dire « je ne sais pas » sans se sentir mal, sans avoir besoin de se justifier. Juste ces quatre mots, rien de plus.

 

Et plus je m’ouvre à cet espace, plus je découvre de choses bien au-delà de ce que j’aurais pu imaginer. Je crois que c’est le moment où on lâche une partie du mental; on passe le relai à l’intuition. Et quelle puissance! C’est bien le meilleur GPS du monde! On l’a tous en série mais on n’a pas appris à l’utiliser! Quel dommage! La bonne nouvelle c’est qu’il est toujours là et que bien souvent, on l’utilise sans même en avoir conscience! Il faut bien avouer que plus on en prend conscience et donc plus on l’écoute, mieux c’est!

 

Faites le test! Vous devez prendre une décision et vous vous prenez la tête depuis un moment? Essayer de dire « je ne sais pas mais je fais confiance et je sais que j’aurai la réponse, tous les éléments dont j’ai besoin, en temps et en heure » et voyez ce qui se passe!

 

Amusez-vous!

Magali

 

 

Chère Colère,

Chère Colère,

Chère Colère,

 

Je me suis enfin décidée à t’écrire. C’est assez exceptionnel parce qu’il n’y a pas si longtemps de cela, je n’acceptais pas ton existence, encore moins ta présence. Oui, pour moi, tu étais persona non grata. Je ne te supportais pas. Je ne te voyais qu’en négatif, en violence et j’avais donc très peur de toi. Tu pointais bien sûr le bout de ton nez de temps en temps mais je faisais en sorte que tu restes bien cachée. En grandissant, j’ai appris qu’il ne fallait pas t’exprimer, que ça posait des problèmes; et sans vraiment savoir pourquoi, j’ai accepté ce qu’on me disait.

 

 

Puis les angoisses sont arrivées. Il a bien fallu que je commence à reconnaître mes émotions, les nommer, les ressentir, les vivre. Oui, mais je ne savais pas comment. Ce fut le début d’un long chemin qui n’est pas terminé. A-t-il d’ailleurs une fin?

 

Pour t’apprivoiser, j’ai d’abord essayé de te comprendre. J’en suis venue à la conclusion que tu cachais souvent une grande variété de croyances et d’émotions; que tu étais bien plus complexe et riche qu’il n’y paraissait. Alors, quand tu frappais à la porte, je faisais en sorte de comprendre pourquoi tu t’invitais chez moi. Tes enseignements m’ont tellement apporté. Bon, ça n’a pas toujours été facile et il m’a fallu une bonne dose de douceur d’honnêteté envers moi-même pour accepter ce que tu me montrais. Mais, au final, tu m’as toujours été d’un grand secours. Dès que je pouvais écouter ton message, tu t’apaisais. Je me disais donc que j’avais enfin appris à gérer la colère!

 

 

Tu revenais  pourtant régulièrement, pas chez moi mais dans mon entourage. A tel point qu’il m’a fallu reconnaître, au bout d’un certain temps, que, oui, j’avais initié un dialogue avec toi mais que je ne t’avais jamais autorisée à entrer. Oui, tu m’étais plus familière mais je ne t’aimais toujours pas. Tu me faisais peur. Tant qu’on en restait à une simple conversation, ça allait mais lorsqu’il fallait passer à ce qui se vivait en moi à ton contact, je refermais bien vite la porte.

 

Puis, j’en ai appris encore un peu plus sur les émotions et leur besoin de circuler (logique, après tout, l’anglais « motion » veut bien dire mouvement!). J’ai compris que tu avais besoin de te balader et que tu n’aimais pas du tout rester bloquée. Tu voulais juste entrer, visiter un peu les lieux et repartir tranquillement. Sauf que moi, je te laissais grandir sur mon pallier. Inconsciemment et un peu naïvement, je me disais que tu partirais peut-être toute seule. Je me suis trompée.
Progressivement, j’ai réussi à t’apprivoiser, à changer le regard que je posais sur toi pour au final t’ouvrir ma porte et t’inviter à la maison.

 

Tu m’as beaucoup surprise! Je t’ai accompagnée dans la visite des lieux. Je pensais que tu allais y mettre un sacré bordel; tu t’es pourtant très bien tenue. Je peux même dire que ta visite a été plutôt agréable. Pour t’accompagner, j’ai chanté, dansé et tu es repartie assez rapidement. Je ne m’attendais certainement pas à ça. Après toutes ces années passées à t’éviter!
Bien sûr, tu es revenue assez régulièrement pendant quelques temps.
Depuis, nos rencontres se sont espacées et je ne les redoute presque plus.

 

 

Je suis désolée de t’avoir classée parmi les mauvaises personnes, avec ta copine la peur notamment. Je ne vais pas te mentir, je préfère nettement prendre le thé avec la joie ou l’amour! Mais je t’avais mal jugée et j’avais besoin d’apprendre à te connaître. C’est moi qui t’avais transformé en monstre.
Alors, je te remercie d’avoir insisté si longtemps. Je ne te dis pas non plus que je t’accueillerai à chaque fois les bras grands ouverts mais j’essaierai. Grâce à toi , j’ai grandi et je me sens mieux.

 

MERCI!

Magali

La spontanéité qui guérit

La spontanéité qui guérit

Encore une fois, l’envie d’écrire sans même savoir ce qui va venir. Comme quelque chose qui sommeille en moi, se réveille et demande à sortir. Pour cela, je ne peux réfléchir à un thème, un plan ou quoi que ce soit, ça vient comme ça sans que je ne le commande.

Alors, le thème d’aujourd’hui?…….. La spontanéité! C’est drôle, ça tombe bien; c’est exactement le processus d’écriture que je vous décrivais en intro.

Je ne l’avais pas vu venir celui-là! Mais c’est vrai que j’adore quand les choses se font sans préparation, dans la joie de l’instant. On ne se demande pas si ce que l’on va dire est bien ou mal, on le dit. On ne se demande pas si ce que l’on va faire est bien ou mal, on le fait. Pourquoi? Parce que c’est une évidence qui vient de l’intérieur; c’est le cœur, l’intuition qui parlent et pour ça, il faut bien entendu laisser de côté le mental qui planifie tout! Moins je réfléchis, plus c’est juste. Je dis simplement OUI!

Rien que le mot spontanéité me met en joie. Je l’adore! Pourtant, depuis quelques années, les occasions de spontanéité dans l’action ont été plutôt limitées par les angoisses (pour les détails, lire l’article). Enfin, c’est ce que j’ai cru. Bon, en effet, décider de sortir ou accepter une sortie au dernier moment fut parfois compliqué voire impossible. Mais la spontanéité peut s’exprimer dans bien des domaines. Alors, je l’ai exprimée là où je le pouvais (à l’intérieur de ma zone de confort), dans des domaines que je n’avais pas encore explorés jusque là. Que de belles surprises au rendez-vous!

La première, l’écriture. C’est ce moment où je dois prendre mon ordi ou un stylo et du papier. Ce moment où quelque chose demande à s’exprimer. C’est toujours dans ce sens que ça se fait, jamais l’inverse. Je ne me force pas à écrire. C’est comme une porte que j’ai ouverte. J’ai voulu être beaucoup plus à l’écoute de mes besoins, de mes envies… J’imagine que l’envie ou le besoin d’écrire étaient présents en moi depuis bien longtemps mais je ne l’écoutais pas. Je n’avais même pas conscience qu’il était là. Et puis, aurais-je osé? Qui suis-je pour me lancer dans l’écriture et puis même publier des articles sur mon blog que tout le monde peut lire? Au fur et à mesure, je laisse l’écriture s’exprimer, c’est tout. C’est un processus. Si l’idée me vient c’est qu’elle est profitable pour d’autres alors je me laisse guider. Pas de hasard dans la vie, je n’y crois plus. Et puis, ça marche plutôt bien de se laisser guider alors pourquoi lutter?

Ensuite, il y a la parole. C’est ainsi que ma clairvoyance s’exprime le mieux. Ça sort tout seul, sans réfléchir. Il y a même des mots, des phrases qui sortent de ma bouche sans avoir traversé mon cerveau. C’est assez impressionnant et déroutant au départ. Je découvre ce que je dis quand je le dis, en même temps que les autres. Ou alors, j’ai une image et la décris… Ce qui est génial là-dedans, c’est la justesse de ce qui sort. C’est bluffant.

Quand je vois le temps que l’on peut mettre parfois à préparer un article, un discours, un projet ou tout simplement la réflexion qui a lieu dans la tête avant même de prononcer un mot; aujourd’hui je me rends pleinement compte que ça ne rendra rien de meilleur. Exit la croyance que plus l’on y passe de temps, plus c’est laborieux, réfléchi…mieux c’est. Bien au contraire!

Toujours à l’intérieur de ma zone de confort, j’ai développé ma créativité; qui n’est rien d’autre qu’une certaine forme de spontanéité. Une inspiration, une expiration. A nouveau, j’ai déconstruit ce que je croyais. Je me suis assise devant une feuille blanche, une toile et sans réfléchir, je me suis laissée inspirer de l’intérieur. Des idées de couleurs. Je prépare la peinture, page blanche en face de moi. Le pinceau à la main, je suis prête à le poser toujours sans la moindre idée du prochain geste qui va jaillir. C’est absolument génial. Je dis juste « je ne sais pas » et je me laisse guider sans intention de faire quelque chose de beau…

Paradoxalement, il m’a fallu du temps et du travail(?) pour être de plus en plus spontanée. C’est si contradictoire! Ça devrait être bien plus simple de faire les choses de façon spontanée et pourtant, non. On nous a élevé en nous apprenant à bien réfléchir avant d’agir. Au final, il nous est plus facile de faire mille détours que d’y aller franchement. Allez comprendre!

J’adore me plonger dans cet inconnu, la surprise de ce qui se peint à travers moi. Plus ça va, plus je suis étonnée de ce qui sort. Combien de fois ai-je pu dire « Alors ça, je ne l’avais pas vu venir! »

J’ai également conscience qu’à travers ces gestes non contrôlés, ce sont des parties de moi qui peuvent s’exprimer et donc  guérir. Quel soulagement je ressens quand je m’exprime librement, sans contrainte, peu importe le domaine!
Je crois que tout les moyens sont bons pour exprimer sa spontanéité, à chacun de trouver le sien. Mais une chose est sûre, cette spontanéité est précieuse et nous guérit au-delà de ce que nous pouvons imaginer. Alors, exprimons la!

Magali

Sortir de sa zone de confort?

Sortir de sa zone de confort?

Ça fait un bon moment que je vois circuler sur le net, à intervalles plus ou moins réguliers, cette image qui nous montre qu’il est nécessaire de sortir de sa zone de confort pour être heureux, parce que c’est en dehors de cette dernière que la magie a lieu.

Pendant un bon moment, j’y ai cru. On a toujours l’impression qu’il faut faire quelque chose de différent, que la magie se situe dans un ailleurs idéalisé, qui serait tellement mieux que ce que l’on vit en ce moment. Tout, pourvu que ce soit différent. Le bonheur dans la fuite?

Or, très souvent, je me suis rendue compte que la magie, c’était simplement de changer de regard sur ce que je vivais, que je n’avais pas forcément besoin de faire quelque chose. Alors, pourquoi persister?

Le problème vient de cette croyance que ça doit être inconfortable pour être efficace. Autrement dit, la croyance qu’il faut souffrir pour être heureux, que l’on a rien sans rien… Comme s’il fallait donner de soi et même perdre un peu de soi pour obtenir un cadeau en retour. Comment peut-on croire en cela? La formulation devrait déjà nous mettre sur la piste de par sa contradiction: la magie dans l’inconfort! Comment serai-je plus heureuse en me faisant violence? Pourquoi ne pas justement rester dans sa zone de confort? Enfin, celle qui est la plus confortable parce que le quotidien n’est pas forcément toujours très confortable.

Et si l’on décidait de s’accorder de la douceur, de transformer cette croyance. Croire que le bonheur ne se mérite pas, que l’on n’a pas besoin de faire quelque chose de spécial pour être heureux mais simplement d’être qui nous sommes?

Si je vous présente les choses ainsi, c’est bien parce que j’ai testé tout ça. Il y a eu des moments où je suis sortie de ma zone de confort, parce que j’ai été élevée avec les mêmes croyances que tout le monde, parce que je me disais qu’il fallait que je fasse des efforts… Je me disais que pour guérir mes angoisses, je devais les affronter. Et ça n’a pas marché! Un vrai désastre. Je n’ai rien gagné, bien au contraire.  Je me suis fait mal. Ça a été violent et douloureux et m’a notamment valu une rechute phénoménale. C’est d’ailleurs cette dernière qui m’a fait dire STOP! A chaque fois que j’ai voulu sortir de ma zone de confort, je ne me sentais pas de le faire. Tout mon corps me disait non et au lieu d’écouter ce que je ressentais, j’ai choisi de suivre la voix du mental, de la logique.

C’est ce qui m’a poussée à être de plus en plus douce avec moi-même. J’ai alors pu me rendre compte que les changements tant désirés venaient à moi sans le moindre effort. (Oui oui, vous avez bien lu!) Pas forcément au moment où je l’aurais souhaité mais au moment le plus juste pour moi, quand j’y étais prête tout simplement et toujours dans la plus grande douceur. Au fur et à mesure, ce qui me semblait impossible peu de temps auparavant devenait possible. C’est ainsi que j’ai vu ma zone de confort s’agrandir.

Cela ne veut pas non plus dire que je suis restée assise à ne rien faire, à attendre que ça passe. J’en ai profité pour m’amuser à l’intérieur de ma zone de confort (ou au moins ma zone la plus confortable). Faire des choses différentes, oui, mais parce que j’en avais envie et que ça me mettait en joie.

N’oubliez pas non plus qu’une zone de confort est très personnelle. Ne vous comparez pas aux autres. Ce qui semble aisé pour votre voisin ne le sera pas forcément pour vous. Respectez-vous, soyez doux avec vous, faites confiance à ce que vous ressentez. Vous seul avez la réponse à chaque instant.
Par exemple, lorsque j’ai démissionné de l’Éducation Nationale, il m’était bien plus confortable de quitter l’enseignement que d’y rester. Et ça n’aurait pas été le cas pour tout le monde.

Donc voilà, pour moi, l’invitation est de rester un maximum dans sa zone de confort et d’évoluer dans la douceur et le respect de soi. C’est ça qui nous fera aller loin et dans de bonnes conditions. Et au final, cette zone s’agrandit naturellement, sans forcer!

Avec douceur et Amour

Magali

 

Comment les angoisses m’ont sauvé la vie…

Comment les angoisses m’ont sauvé la vie…

Il y a cinq ans et demi, en descendant d’un train, c’est là que tout a commencé pour moi. La gare est bondée, je marche mais il se passe quelque chose d’étrange en moi. Je continue d’avancer à travers la foule, essayant de le nier. Mais la puissance est telle que je dois m’arrêter : mon cœur s’est complètement emballé, je n’arrive plus à respirer normalement, j’ai la sensation d’être sur le point de mourir. J’ai peur, très peur. Appeler quelqu’un, cela m’aidera. Je tremble, tout est tellement embrouillé dans ma tête. J’appelle, une voix, ouf, je peux respirer ! Une amie viendra me chercher. Assise sur des marches, je ne peux plus bouger, j’attends. Que m’arrive-t-il ???

Les jours suivants, j’essaie de reprendre ma vie, espérant que ça n’était qu’un épisode mais je sens qu’à l’intérieur, quelque chose a changé. En effet, deux jours plus tard, seule chez moi, assise à mon bureau, sans aucun élément déclencheur, une autre crise d’angoisse me submerge. Mon cœur s’affole, ma respiration est coupée et aucun moyen de calmer le tsunami qui me ravage de l’intérieur. Je suis en train de mourir et j’ai très peur. Je cherche de l’aide mais elle tarde à arriver. Je ne sais plus que faire, je suis comme perdue dans un vertige et n’arrive plus à réfléchir. Si je ne comprends rien à ce qui se passe, je commence à saisir que je vais devoir commencer à m’intéresser sérieusement à ce qui se passe en moi.

Ma vie est chamboulée. Je ne peux plus mettre un pied dehors à moins d’être accompagnée, et encore… Je ne peux plus aller travailler. D’ordinaire assez indépendante, je me retrouve obligée de demander de l’aide, ne serait-ce que pour pouvoir manger! Je me sens faible, perdue et j’ai honte de ce que je suis devenue. Comment expliquer à mon entourage que soudain, sortir de chez moi est devenu une question de vie ou de mort ? Comment le comprendre à moins de l’avoir vécu ?

C’est décidé, je vais m’occuper de moi, me soigner et cela va passer rapidement. Je contacte mon médecin généraliste : une ordonnance et un conseil, entamer une psychothérapie. Je commence de suite. Cette psychologue est bienveillante, a à cœur de m’aider mais, au bout de quelques mois, je ressens son incompréhension face à ce que je vis. Je cherche donc ailleurs car je suis pressée de guérir.

En plus de cinq ans, j’ai essayé beaucoup de choses. Je suis devenue « chercheuse de solutions » à temps plein ou presque  (j’ai repris le travail après des mois d’arrêt). Des livres de développement personnel, des vidéos, la médecine traditionnelle chinoise, les plantes, l’homéopathie, la méditation, l’énergétique, la clairvoyance… Ma quête de départ a bien changé au fil du temps puisque je me retrouve à étudier l’humain, la physique quantique, les émotions et leurs liens avec les maladies, la vie… ! Je suis amenée à reconsidérer tout ce que j’avais pris pour vrai, acquis jusque là.

La vie prend un tout autre sens. J’ai envie d’être heureuse et je sais que je peux le choisir en me mettant au premier rang. Je découvre le pouvoir de l’amour et du pardon dans la guérison. J’apprends à être patiente, très patiente avec, bien sûr, des moments de frustration, de découragement, de doute. J’apprends la douceur, la bienveillance envers moi-même. J’apprends à accueillir mes émotions, sans les juger même si je ne les comprends pas tout le temps. J’apprends à respecter ce qui se passe en moi : mon mental voudrait sortir, vivre « normalement » mais mon corps refuse, se met en état d’alerte. J’apprends à m’aimer !

Des améliorations, des rechutes, la guérison n’est pas un processus linéaire. Mais, je me transforme constamment. Je commence à pratiquer les soins énergétiques. Je retrouve l’accès à ma clairvoyance. Quelle magie ! Je sais que cela ne serait jamais arrivé si les angoisses ne m’y avaient pas aidée. Il y eu de la souffrance, certes, je n’ai pas ri tous les jours mais j’ai pu aller puiser cette force en moi que je ne soupçonnais même pas, celle qui m’a aidée à traverser tout cela. En parallèle, j’ai aussi vécu des moments de joie intense, une joie que je n’avais jamais connue jusque là !

Aujourd’hui ? Pour rien au monde, je ne retournerais à ma vie d’avant les angoisses. J’ai démissionné de mon poste de professeur d’anglais et suis thérapeute. Je me suis offert ce cadeau ! En même temps, c’était une évidence, un élan. Je ne pouvais me résoudre à avoir traversé cela « pour rien », ça n’avait pas de sens. Au contraire, il fallait que je partage. Toutes les qualités que j’ai développées envers moi, je suis à présent à même de les offrir aux autres. Je suis dans l’incapacité de juger quelqu’un. Je comprends qu’il y a une raison à tout, qu’il n’y a rien de ridicule, que chaque être humain est unique, d’une grande richesse qu’il suffit juste de mettre en lumière. Ce métier-ci, je ne l’ai pas appris sur les bancs de la fac mais sur les bancs de la vie. Ces cinq années m’ont fournie une formation sur l’humain et la vie en accéléré. Bien sûr, la « formation » continue, tous les jours ! Je ne suis pas encore totalement guérie mais je n’ai jamais été aussi heureuse. J’avance à mon rythme, dans la douceur. Je m’étais promis de partager mon histoire afin que d’autres personnes dans le même cas puissent y trouver le réconfort de savoir qu’elles ne sont pas seules, du courage, de l’espoir et peut-être aussi expliquer un peu aux autres ce que c’est de vivre tout cela. C’est chose faite ! J’aurai certainement l’occasion d’écrire à nouveau sur ce sujet si vaste. Difficile de résumer des années en un article ! J’espère que mon témoignage vous aura aidé.

Avec Amour

Magali

Nous ne serons jamais parfaits!

Nous ne serons jamais parfaits!

Voilà plusieurs jours que l’idée m’est venue d’écrire sur le thème de la perfection, de cette quête permanente pour être parfait, vivre des situations parfaites… sur cette quête qui nous mine plus qu’autre chose.
Des idées, j’en avais ! Beaucoup ! J’ai commencé à écrire. J’avais un article prêt. Et puis, j’ai commencé à me relire et me dire que je pourrais ajouter certaines idées, être plus claire….. Je me suis arrêtée, j’ai repris, plusieurs fois. En bref, j’ai voulu écrire l’article parfait ! Résultat ? Plusieurs versions différentes et aucune que je n’ose publier par peur de ne pas avoir tout dit, bien dit….

En revanche, une chose est très claire ! Je suis partie d’une envie, d’un thème qui me plaisait mais au final ça a tourné à la prise de tête ! Aurais-je pu écrire « l’article parfait » ? NON
Parce que d’ici quelques temps, j’aurais eu de nouvelles expériences et donc de nouvelles idées qui me seraient venues. J’aurais tout à fait pu publier le premier article tel qu’il était sans vouloir le modifier et en écrire un autre plus complet quelques jours, semaines ou mois plus tard. Était-ce grave ? Non.
Pourtant la peur de ne pas réussir vous dire tout ce que j’avais à vous partager, de ce que vous auriez pu penser…. m’a bloquée !

Plutôt que de me remettre à mes corrections et énièmes changements, j’ai donc décidé d’écrire et de publier de suite cet article totalement imparfait! Car au final, quelle plus belle illustration que cette expérience ?
Je crois qu’elle démontre clairement et simplement à quel point la quête de perfection est vaine, ne mène nulle part et ne nous fait aucun bien ! Nous ne sommes pas parfaits et ne le serons jamais ! Acceptons juste d’être humains avec nos qualités et nos défauts, avec nos moments de joie et de tristesse…. ! Apprenons à vivre ce qui se passe dans l’instant sans juger constamment ce que l’on fait ! Petit à petit nous apprendrons alors à nous aimer tels que nous sommes !

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